La sensibilité thermique correspond schématiquement à deux qualités : la sensibilité au froid et au chaud. Ces sensations dépendent essentiellement de la situation dans laquelle se trouve le sujet quelques instants avant la stimulation : plonger dans une piscine, dont l'eau est maintenue à 25° C, entraîne une sensation de chaud l'hiver (t° extérieure : 10° C) et de froid l'été (t° extérieure : 30° C). La sensation
qui accompagne les changements de température dépend :
- De la température cutanée initiale.
Pour des températures cutanées basses (28° C), le seuil de sensation au chaud ( 1° C) est élevé et celui au froid ( 0.2° C) est bas. Si la température cutanée initiale augmente, le seuil au chaud diminue et le seuil au froid augmente. En fonction des conditions initiales, et pour une même température cutanée finale (32.5° C), le réchauffement de la peau de 32° à 32.5 ° C amène une sensation de chaud, le refroidissement de la peau de 33° à 32.5° C amène une sensation de froid.
- De la vitesse de changement de température.
La sensation de froid ou de chaud apparaît à condition que les variations de température soient au moins de 6° C par minute. Si la variation de température est plus lente, l'écart thermique peut devenir très important avant que nous ne ressentions un changement de température.
La sensibilité thermique augmente avec la surface stimulée.
Cette sensation disparaît assez rapidement
: quand nous plongeons dans notre bain le matin, la sensation
d'eau très chaude s'estompe assez rapidement. La zone
qui correspond à une adaptation complète des
récepteurs constitue la zone de neutralité
thermique. Elle se situe, chez l'homme, entre 33 et 35° C pour la surface entière du corps ou entre 30 et 36° C pour une surface de 15 cm2.
Dans la vie courante, le port de vêtements nous permet de maintenir une température cutanée relativement constante, autour de 30° C, alors que la température ambiante n'est que de 18° - 20° C. En dehors de cette zone de neutralité thermique, les thermorécepteurs ne s'adaptent pas complètement. La sensation de froid ou de chaud persiste.
La sensation thermique devient carrément douloureuse si la température cutanée est inférieure à 17° C ou supérieure à 44°C
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