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TOUS LES MÉCANISMES CELLULAIRES DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE NÉCESSITENT DE L'ATP
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L'énergie mécanique de la contraction musculaire provient directement de l'énergie chimique (ATP). Pendant l'activité musculaire, la régénération de l'ATP se fait suivant 3 voies : par interaction
de l'ADP avec la créatine phosphate (1), par respiration
cellulaire anaérobie (2) et par respiration cellulaire
aérobie (3). |
1. Réaction couplée de l'ADP avec la créatine phosphate
Au début d'une activité musculaire,
l'ATP emmagasiné dans les muscles actifs est consommé
en 6 secondes environ. Un système de production rapide
d'ATP se met en place, en attendant que les voies métaboliques
s'adaptent à la demande accrue d'ATP. L'ADP se
couple alors à la créatine phosphate (créatine kinase), composé à haute énergie emmagasiné dans les muscles. Il en résulte un transfert presque instantané d'énergie et la formation d'une molécule d'ATP. Une puissance musculaire maximale peut ainsi être maintenue pendant 10 à 15 secondes (sprint sur 100 m).
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2. Respiration cellulaire anaérobie : la glycogénolyse
Pour des exercices musculaires de plus longue durée,
le glycogène musculaire doit être dégradé.
Les réserves de glycogène du muscle sont transformées
en acide lactique via le glucose-6-phosphate, avec production
de 3 molécules d'ATP par molécule de sucre (faible
rendement énergétique). La glycolyse anaérobie
commence plus tardivement que la dégradation de la créatine
phosphate (au maximum après 30 secondes) et produit
de l'ATP 2,5 fois plus vite que la voie aérobie. Ainsi, lorsqu'il faut de grandes quantités d'ATP pendant de courtes périodes d'activité musculaire soutenue (30-40 secondes), la voie anaérobie en fournit une grande partie. Ensemble, les réserves d'ATP et de créatine phosphate et le système glycogénolyse-acide lactique peuvent entretenir une activité musculaire pendant presque une minute.
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3. Respiration cellulaire aérobie : la phosphorylation oxydative du glucose et des acides gras
Pour que l'effort soit maintenu, il faut absolument qu'il y est hydrolyse aérobie du glucose et des acides gras. Lors des contractions lentes ou au repos, la plus grande partie de l'approvisionnement en ATP est assurée par la respiration cellulaire aérobie, qui utilise l'énergie fournie par la dégradation des acides gras. Lorsque les muscles se contractent de façon plus soutenue, c'est le glucose qui devient la principale source d'énergie. La respiration cellulaire aérobie se déroule dans les mitochondries; elle nécessite la présence d'oxygène et fait intervenir une suite de réactions complexes (cycle de Krebs - chaîne respiratoire de transport d'électrons) appelée phosphorylation oxydative. Dans la chaîne respiratoire, les atomes d'hydrogène enlevés au cours de la dégradation des combustibles finissent par être combinés avec l'oxygène moléculaire, et l'énergie libérée est utilisée pour lier les groupements phosphate inorganique (Pi) à l'ADP.
Globalement, l'oxydation complète d'une molécule de glucose en CO2 et en eau fournit 36-38 molécules d'ATP (rendement énergétique élevé).
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