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LE SOMMEIL

HYGIÈNE DU SOMMEIL
  1. A chacun son sommeil
  2. Une bonne hygiène de sommeil
PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL

Vigilance et Homéostasie

Les états de vigilance

  1. Anatomie
  2. La polygraphie de sommeil
  3. Les mécanismes du sommeil
  4. Les parasomnies

La chronobiologie

  1. Les rythmes biologiques
  2. Les synchronisateurs externes
  3. Modulation circadienne

PATHOLOGIES DU SOMMEIL

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LE SYSTÈME NERVEUX

LE NEURONE

SOMMAIRE

Les rythmies surviennent à la transition veille-sommeil.

Il peut s'agir de mouvements de la tête d'avant en arrière ou de mouvements latéraux de droite à gauche voire même de mouvements de balancement du tronc ou de tout le corps d'avant en arrière, quand l'enfant est sur les genoux ou à quatre pattes. Ces rythmies débutent vers l'âge de 6 à 9 mois et toujours avant 18 mois; elles s'observent chez le garçon dans 70 à 80% des cas. Ces rythmies ont une intensité variable mais quand les mouvements sont violents, les heurts de la tête peuvent entraîner des bosses ... Elles débutent avant l'endormissement et se poursuivent en sommeil lent léger. Elles surviennent, le plus souvent, chez un enfant au développement psychomoteur normal; leur déclenchement est alors parfois favorisé par une affection intercurrente ou des facteurs psychologiques. Habituellement, les rythmies disparaissent spontanément vers l'âge de 4 ans. Leur persistance chez l'enfant normal devra faire pratiquer un bilan psychologique. Aucun traitement n'est habituellement nécessaire mais il est parfois cependant recommandé de prendre des mesures pour éviter les chocs (rembourrage du lit, matelas sur le sol....) et éviter le bruit souvent angoissant pour les parents généré par les mouvements rythmiques. Chez l'enfant plus âgé et dans les formes intenses, il faut rechercher des problèmes d'ordre affectif et lutter contre l'anxiété. Il est rare que l'on soit amené à prescrire un anxiolytique ou un antidépresseur.

Somnambulisme et terreurs nocturnes surviennent à la fin du sommeil lent profond du 1er ou du 2ème cycle de sommeil - au moment du passage vers le sommeil paradoxal.

Le somnambulisme s'observe surtout chez le garçon de 7 à 12 ans, de façon occasionnelle chez 15 à 45% des enfants. Habituellement 2 à 3 heures après l'endormissement, l'enfant sort de son lit, marche dans sa chambre, dans la maison, voire à l'extérieur. Il a les yeux ouverts, le regard vide, effectue des activités habituelles ou parfois insolites. L'adulte peut le reconduire doucement dans son lit tant qu'il n'essaie pas de le réveiller, ce qui est d'ailleurs totalement inutile. L'enfant n'en gardera aucun souvenir. La durée de l'accès peut varier de quelques minutes à une demi- heure. Ces accès de somnambulisme disparaissent vers la puberté.

La terreur nocturne serait observée chez 1 à 6% des enfants d'âge scolaire. Elle débute souvent entre l'âge de 3 à 6 ans et survient surtout chez le petit garçon, au cours des 3 premières heures de la nuit. L'enfant crie, s'assoit dans son lit, hurle, a les yeux ouverts et fixes. Il peut tenir des propos incohérents et gesticuler. Des phénomènes neuro-végétatifs sont toujours présents : sueurs, pâleur ou rougeur du visage, tachycardie, tachypnée. Lorsque l'on essaie de toucher ou de calmer l'enfant, celui-ci devient encore plus agité, peut se débattre et avoir un "réflexe d'échappement", il se lève et déambule violemment. L'épisode est habituellement unique, dure 1 à 20 minutes et l'enfant se rendort spontanément. Ce trouble disparaît également à la puberté.

Les cauchemars sont des rêves effrayants qui réveillent l'enfant, le laissent angoissé et apeuré et qui surviendraient de façon occasionnelle chez 30% des enfants de 5 ans; ils augmentent de fréquence avec l'âge et sont plus fréquents chez les filles. Le cauchemar survient donc, quel que soit l'âge, en deuxième partie de nuit; il s'accompagne d'un éveil où l'enfant retrouve rapidement une conscience normale et peut raconter ce « mauvais rêve». Ces caractéristiques essentielles permettent de différencier les cauchemars des terreurs nocturnes. Les cauchemars sont favorisés par le stress ou par des facteurs physiques (fièvre ...) Ils accompagnent le développement psychologique normal et les expériences de vie de l'enfant (angoisse de séparation, rivalité fraternelle, pulsions...) Le traitement est d'attention, de douceur, d'explication, dès que l'enfant peut comprendre ce qu'est un rêve. Certains cas particuliers, comme les cauchemars post- traumatiques survenant chez des enfants victimes d'accident grave ou d'attentat... nécessitent une prise en charge psychologique spécifique et parfois prolongée.
L'énurésie nocturne primaire désigne des mictions involontaires pendant la nuit par un enfant assez vieux pour être propre. L'énurésie est dite primaire lorsque l'enfant n'a jamais contrôlé sa vessie, et secondaire lorsqu'elle survient après au moins six mois de propreté. Les enfants ne devraient pas être qualifiés d'énurétiques à moins qu'ils ne mouillent régulièrement leur lit (plus de deux fois par semaine) après l'âge de 5 ans pour les filles et de 6 ans pour les garçons. L'énurésie nocturne primaire est plus fréquente chez les garçons. On la constate chez 10 % à 15 % des enfants de 5 ans, chez 6 % à 8 % de ceux de 8 ans, et elle chute à 1 % à 2 % à 15ans. L'énurésie nocturne primaire devrait être perçue comme une variante du développement du contrôle normal de la vessie. Il importe de rassurer l'enfant, de le soutenir et d'éviter de le punir ou de l'humilier pour qu'il conserve son estime de soi ainsi que de réduire au minimum la frustration des parents. L'énurésie qui persiste après l'âge de huit à dix ans peut s'associer à une mauvaise image de soi-même ou à d'autres problèmes d'ordre psychologique.