RÈGLES DE PRESCRIPTION DES HYPNOTIQUES
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Les hypnotiques GABAergiques sont des médicaments efficaces et les dernières molécules commercialisées tendent à restaurer un sommeil proche du sommeil physiologique. Cependant, leur médaille a un revers et l'accoutumance occasionnée vient d'une perte d'efficacité nécessitant, à terme, un sevrage pénible après lequel le patient retrouve son trouble initial intact et souvent même conforté. |
Avant toute prescription, il faut vérifier qu'il n'existe pas de troubles sous-jacents pouvant être aggravés par la prise d'hypnotiques (syndrome d'apnées du sommeil, prise d'autres médicaments avec risque d'interactions, alcoolisme). |
- Les caractéristiques pharmacocinétiques des hypnotiques GABAergiques représentent l'élément le plus important dans le choix du prescripteur. Ainsi, les hypnotiques à élimination rapide sont-ils préférentiellement indiqués dans les insomnies de début de nuit tandis que les substances à élimination plus lente sont plus efficaces en cas de troubles de maintien du sommeil avec, cependant, de plus grands risques d'effets résiduels diurnes.
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- La présentation est également un élément très important. Un conditionnement plus petit permet la délivrance la mieux adaptée à la durée de prescription en évitant ainsi le risque de prise prolongée ou de surdosage. La forme comprimé sécable permet une meilleure adaptation des doses et facilite le sevrage par palier.
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En effet, dans tous les cas, le traitement doit être instauré à la plus petite dose efficace. La posologie ne doit être augmentée qu'en cas de nécessité et sous réserve d'une absence d'effets indésirables.
De même, la durée de prescription doit être la plus courte possible (moins de 3 semaines). L'arrêté du 7 octobre 1991 limite le durée de prescription des médicaments hypnotiques à 4 semaines, à l'exception du Triazolam (HALCION®) pour lequel la majoration des risques d'amnésie avec troubles du comportement et de dépendance a conduit à limiter la durée de prescription à 2 semaines. Lorsque l'état du patient le justifie, une nouvelle prescription est possible, la durée totale du traitement demeurant à l'appréciation du médecin.
Il est donc souhaitable de systématiquement réévaluer la prescription en cours de traitement.
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L'arrêt du traitement doit être progressif et contrôlé pour éviter les phénomènes de rebond et de sevrage et ce, lorsque la durée du traitement a dépassé une dizaine de jours. Le traitement discontinu (1 à 3 fois par semaine) par les nouvelles molécules apparentées aux benzodiazépines, en particulier avec le Zolpidem (STILNOX®) - de plus en plus utilisé - permet de limiter les phénomènes de dépendance et d'accoutumance. |
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