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Tout d'abord chirurgien de la Marine, H. Laborit s'oriente vers la recherche fondamentale.
En 1950, il découvre la chlorpromazine, premier tranquillisant au monde. Presque simultanément, il met au point la technique d'hibernation artificielle qui va révolutionner la chirurgie. Pendant plus de trente ans, il explore les mécanismes du vivant, de la molécule jusqu'au comportement humain, découvrant de nouvelles drogues touchant tant l'anesthésie que la cardiologie ou la psychiatrie. Ses travaux sur les réactions organiques au stress aident à la compréhension des mécanismes propres aux grands syndromes psychopathologiques.
Il crée le laboratoire d'eutonologie à l'hôpital Boucicaut, qui fonctionne, dès 1958, en dehors de toute institution publique ou privée grâce aux seuls droits d'auteur et à l'exploitation par l'industrie pharmaceutique des brevets pris par son équipe. C'est dire si sa trajectoire sociale et scientifique lui vaut l'incompréhension de ses pairs, qui, choqués par ses méthodes peu protocolaires, le tiennent à l'écart.
Le grand public découvrira l'homme et ses travaux par ses livres et surtout grâce au film d'Alain Resnais, Mon Oncle d'Amérique, Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes 1980, qui attira à l'époque plus de deux millions de spectateurs.
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