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Hors série n° 217 | ||
Effets de l'alcool
L'alcool se fixe sur la membrane neuronale (cholestérol : fluidité de la membrane) comme sur plusieurs récepteurs membranaires : récepteurs NMDA glutamatergiques, récepteurs GABAergiques, récepteurs cholinergiques nicotiniques et récepteurs sérotoninergiques. Il joue également un rôle dans l'augmentation de la libération de dopamine dans le système méso cortico limbique.
Ainsi, par effet sur les récepteurs GABAA, l'alcool peut amplifier (intoxication aiguë) ou diminuer (intoxication chronique - "désensibilisation" des récepteurs GABAA - Animation Flash ci-dessous) les effets inhibiteurs des produits sédatifs et hypnotiques au niveau de leurs sites d'action dans le cerveau. De ce fait, la consommation des benzodiazépines avec de l'alcool peut être très préjudiciable.
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Effets des benzodiazépines
En se liant à une sous-unité spécifique du récepteur GABA, les benzodiazépines ne stimulent pas directement le récepteur mais le rendent plus efficace. En effet, elles augmentent la fréquence d'ouverture du canal chlore lorsque le GABA se fixe à son récepteur (Animation Flash ci-contre). L'élévation du Cl- intracellulaire qui s'ensuit va immédiatement hyperpolariser le neurone et le rendre moins excitable. C'est à une autre sous-unité du récepteur GABA que se lient les barbituriques et ce, pour produire des effets comparables. Mais, l'avantage des benzodizépines est que, contrairement aux barbituriques, elles n'ouvrent pas directement les canaux Cl- mais agissent plus "subtilement" en potentialisant l'effet du GABA. Le mélange de benzodiazépines et d'alcool demeure toutefois très dangereux, puisque leurs effets respectifs sur les canaux Cl- peuvent s'additionner. On sait maintenant que les benzodiazépines causent une pharmacodépendance avec des doses dites thérapeutiques et ce, même après un traitement de courte durée. |