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Sigmund Freud

1856 - 1939

Voix de Sigmund Freud

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Sigmund Freud est l'un des savants qui ont le plus marqué la pensée de notre siècle. La théorie freudienne décrit l'organisation de l'appareil psychique en s'appuyant sur la notion d'inconscient. Freud a dû lutter de longues années pour imposer l'idée d'un vaste espace mental soustrait à la conscience de l'individu, où souvenirs refoulés et désirs interdits restent actifs. Né à Freiberg, en Moravie, d'une famille de commerçants juifs, Sigmund Freud avait 5 ans lorsque ses parents se fixèrent à Vienne, où il resta jusqu'en 1938 peu de temps avant sa mort, l'arrivée du nazisme le forçant à l'exil. Après de solides études classiques, il s'inscrivit à la Faculté de Médecine de Vienne. Sous l'influence de Ernst Brücke, directeur de l'Institut de Physiologie, il s'orienta vers l'anatomo-pathologie, s'intéressant aux moyens de mieux connaître le cerveau et le système nerveux. Mais, aux prises avec une situation proche du dénuement, il fut contraint d'abandonner le laboratoire pour la médecine pratique. "Médecin malgré lui", il fut confronté aux malades qu'on appelait alors des "nerveux" qui, vu leur résistance à toute thérapeutique, restaient pour le corps médical un perpétuel sujet de découragement. Freud songea alors que leur cas valait peut-être la peine d'être examiné, d'autant que le praticien qui parviendrait à les guérir pourrait sûrement compter sur un rapide succès. C'est ainsi qu'il en vint à se consacrer à l'"irritante" question de l'hystérie. Les médecins savaient sur l'hystérie des choses dont ils parlaient volontiers entre eux mais qu'ils passaient sous silence en public. Son grand ami Josef Breuer comme le célèbre gynécologue Chrobak savaient que l'hystérie a souvent quelque rapport avec les "secrets d'alcove". Mais, ils écartaient une vérité qu'ils jugeaient "gênante". Lors d'un passage à Paris (Octobre 1885 – Avril 1886), l'enseignement de Charcot avait donné à Freud la certitude que l'observation, fût-elle appliquée aux faits cliniques les plus déroutants, est la seule voie qui conduise à voir clair dans l'inexpliquable. Pour observer correctement l'hystérique, il ne pouvait donc plus se contenter d'inventorier les symptômes comme s'ils étaient isolés du reste de la personne; il fallait replacer toutes les expressions de la maladie dans l'ensemble de l'existence du sujet. Dès l'instant que l'hystérique n'était plus un simulateur, un menteur, il fallait l'inciter à parler librement, puisque, après tout, il était mieux informé que quiconque sur l'histoire de sa maladie.

 

Jean-Martin Charcot (1825 - 1893)

Recherches sur l'hystérie et l'hypnose

Freud, devenu attentif à ce qu'il entendait autant qu'aux symptômes physiques, amena les hystériques à collaborer activement à l'élucidation de leur propre mal. La technique dite des associations libres entraîna une à une toutes les découvertes que Freud mit ensuite des années à approfondir. Les malades revenaient toujours au plus lointain passé de leur enfance, et ce qu'ils en disaient forçait de conclure à l'existence d'une sexualité infantile qui, bien que le souvenir n'en fût pas conservé, avait scellé le destin psychique du sujet; en outre, depuis qu'ils étaient libres de parler, tous sans exception racontaient abondamment leurs rêves, comme s'ils tenaient spontanément ces manifestations de la vie nocturne pour des faits dignes d'attention dans la recherche de leur vérité. Si le rêve survenait de façon imprévue dans les discours de la névrose, ce ne pouvait être sans raison. Freud résolut donc de s'attaquer à cette nouvelle énigme. Dès lors, le rêve devint pour la cure analytique ce qu'il était de toute évidence dans la vie intime des patients. L'interprétation des rêves, de même que l'analyse des symptômes névrotiques et des aberrations passagères de la vie quotidienne, ne tombaient pas d'en haut à la façon d'une vérité révélée; Freud n'en détenait pas non plus la clé en vertu d'une inspiration isolée, il la recevait, au contraire, après bien des tâtonnements, des erreurs, des va-et-vient, lorsqu'il comprit enfin le singulier système d'images et de désirs sur quoi repose le psychisme humain. En effet, la mort de son père plaça tout à coup Freud dans la situation intérieure douloureuse que le contact des névrosés lui avait rendue familière. Cela le porta à supposer qu'il était justiciable de la même sorte de traitement. Espérant se débarrasser de troubles pénibles mais aussi comprendre en quelque sorte du dedans ce qui demeurait obscur dans les motivations cachées de la névrose, il se détermina à franchir le pas. À 40 ans, marié et père de cinq enfants, lié de tous côtés par des obligations sociales et des convictions arrêtées, Freud entreprend de remettre en cause ce qu'il pense et croit savoir de lui-même, en analysant ses rêves avec la même neutralité que s'ils ne venaient pas de lui. Il décrit l'anxiété, l'abattement, l'exaltation, bref, les brusques changements d'état dont il est la proie ni plus ni moins que n'importe lequel de ses patients. Cette décision de s'analyser lui-même eut sur le cours de sa recherche un retentissement immédiat. Se fiant à de nombreuses informations recueillies dans ses cures, il soutenait jusqu'alors que la cause de l'hystérie réside dans la séduction précoce de l'enfant par un adulte du sexe opposé (le père ou un éducateur pour la fille, la mère ou une gouvernante pour le fils); or, une circonstance aussi particulière pouvait difficilement avoir une portée universelle, à moins d'admettre le fait incroyable que tous les pères et toutes les mères eussent un comportement incestueux. Il s'apercut que l'enfant séduit n'était qu'un mythe dissimulant l'enfant séducteur, prêt à tuer son père pour posséder une mère ardemment convoitée; il comprit d'un coup le drame fatal de toute enfance, qu'il nomma "complexe d'Oedipe". Dès lors, la psychanalyse était en possession de la pièce majeure de sa théorie, qui allait changer du tout au tout l'image que l'homme se forme de lui-même. Comme il l'avait prévu, le monde savant le tourna en dérision ou, pis encore, tenta de l'ignorer, tandis que, pour la première fois, des esprits moins timorés venaient spontanément se joindre à lui. D'un bout à l'autre de son oeuvre, Freud n'a cessé de maintenir contre les uns et les autres le paradoxe d'une science expérimentale fondée sur l'interprétation, d'une science empirique et spéculative qui n'en devait pas moins se soumettre aux mêmes critères de validité que les disciplines plus "exactes". Science de l'inconscient, mais science comme les autres, la psychanalyse, à ses yeux, n'était jamais dispensée de prouver ses certitudes, ni d'étayer ses conjectures avec toute la rigueur que lui laissaient ses arrière-plans irrationnels. Science des rêves, jamais elle n'avait le droit de se contenter de rêver.
Film de John Huston 1961

La Vie de Freud

Irving Stone

Pygmalion - Gérard Watelet - Paris. 1998 - 597 p.

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